Le théâtre de Laurent Gutmann s'approprie la rue à Thionville

Publié le par C.R

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Le Théâtre en Bois de Thionville accueillera en son sein les 22, 23 et 24 mai prochains, le spectacle « La Rue ». Le projet théâtral et cinématographique conçu par Laurent Gutmann met en scène une enquête dans un contexte urbain. A la fois sujet et décor de l’affaire, Thionville s’inscrit au centre de la pièce.

 

  Menace sur la ville. Thionville, à travers sa rue, est le théâtre d’une disparition un peu spéciale. Une enquête s’organise alors autour du mystère. Aucun témoin, aucune preuve, aucune trace, compliquent davantage l’affaire. A vrai dire, personne ne sait réellement ce qui a disparu. Laurent Gutmann souhaite, par le spectacle intitulé naturellement « La Rue », engendrer une émulation autour de l’urbanisme thionvillois : « Il s’agit principalement d’un spectacle de Thionville pour les thionvillois, afin qu’ils ressortent avec un regard différent sur leur ville », affirme Laurent Gutmann, concepteur du projet. De l’ancienne Banque de France jusqu’au complexe du Kinépolis, la diversité du paysage urbain reste l’ingrédient principal qui alimente la pièce. On y navigue entre immeubles anciens, habitats collectifs, pavillons, et cité HLM.


Laurent Gutmann n’en est pas à son premier coup d’essai, lui qui avait déjà expérimenté le travail dans le cadre citadin de la zone du Linkling. Il apprécie de concevoir une narration autour des lieux et de leur histoire, car ces lieux peuvent évoquer pour les habitants des souvenirs, des fantasmes, des rêves. Sans pour autant stigmatiser l’endroit et faire l’écueil de la nostalgie, le réalisateur souhaitant éviter absolument le registre du « c’était mieux avant ». Car au-delà du panorama, les riverains, commerçants, centres culturels ou encore restaurateurs, résident au centre du débat, participent aux représentations et adhèrent au projet. Le spectacle s’appuie également sur une troupe de près d’une soixantaine d’acteurs, tous amateurs.


Cette dimension amateur demeure d’ailleurs le point d’orgue du spectacle présenté par le réalisateur : « Il s’agit grâce à eux d’une véritable œuvre collective », justifie Laurent Gutmann. Ils amènent ainsi des parcours plus différents les uns que les autres. Ils englobent un public nombreux, puisque les protagonistes ont de 7 à 76 ans. Le coordinateur du projet salue par ailleurs les prestations des participants, et l’apport de la dimension réelle qui coïncide avec le thème de la pièce. « Leurs maladresses sont plus intéressantes que la virtuosité du professionnel », admire-t-il. « Ils ne jouent pas spécialement bien, mais ils sont extraordinaires lorsqu’il s’agit de faire des choses très simples. Le naturel demeure ainsi la force du spectacle. » Une initiative théâtrale et cinématographique originale, dont l’intrigue devrait en étonner plus d’un.
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Article publié sur La Plume Culturelle, le 21 mai 2009

Publié dans Articles Parus

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